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L’Escouade de CAP santé mentale

L’Escouade de CAP santé mentale a été créée en 2019. Depuis sa création, l’implication de nos ambassadeurs a fait une belle différence sur les réseaux sociaux, mais aussi lors de leur participation à différents projets de sensibilisation durant l’année. Par exemple, Jade B. a participé à la présentation du modèle CAP lors des journées de la schizophrénie, Joany a réalisé différentes vidéos, a participé au documentaire Garder le Cap ainsi qu’à l’activité «En tandem» en septembre 2023, Madison a fait une vidéo pour la semaine de la famille et Jade G. nous a offert un témoignage touchant lors de la semaine de  prévention sur le suicide.

En plus de participer activement à notre campagne de sensibilisation annuelle, les membres de l’escouade relaient des informations sur les réseaux sociaux et créent du contenu tel que des textes de témoignage que nous diffusons sur notre site Web. Nous sommes très fiers de pouvoir compter sur leur envie de faire changer les choses.

Nous vous présentons nos ambassadeurs de CAP santé mentale, engagés pour les proches d’une personne vivant avec un trouble de santé mentale. Sept parcours différents, sept personnes déterminées à briser les tabous et à faire connaître les ressources qui existent à travers le Québec.

Découvrez nos ambassadeurs actuels Andrée-Anne, Cathy, Joany, Charlie, Jade, Camélia et Emy :

Andrée-Anne Gagné

Qui suis-je ?

Super éducatrice spécialisée depuis 13 ans, super maman de deux beaux enfants de 10 et 7 ans et BAM! En 2018, un Trouble de stress post traumatique s’est pointé du bout du nez. Une épreuve si difficile à vivre et surtout à accepter, impossible que ça arrive à moi! Mais, CE nouveau défi définit la merveilleuse (et meilleure ) personne que je suis devenue aujourd’hui pour moi-même et aussi pour aider les autres.

À ce moment, j’étais dépourvue de ressources pour aider mon conjoint à vivre avec quelqu’un avec des besoins particuliers, moi ! Comme nous ne connaissions pas les ressources ni CAP santé mentale, mon conjoint a surmonté cette dure épreuve par lui-même ! J’aimerais à mon tour faire connaitre les ressources aux autres afin qu’ils puissent aller chercher l’aide, dont notre couple n’a pas eu la chance d’avoir.

Ce qui me tient le plus à cœur ? Le bonheur. Mais, il est où ? La pensée humaine est si complexe, il faut donc chercher. Trouver une méthode qui nous permet d’avoir accès à son bien-être, de gérer son stress, à prendre soin de soi dans toutes ses sphères! Aider les autres à être zen et à vivre un jour à la fois. Il existe des milliers de façons de ressentir le bonheur et chaque personne défini ce qu’il est. Ma mission est de montrer aux autres quelques pistes pour être bien avec soi! Et quand on prend soin de soi, on prend soin des autres!

Cathy Martineau

Bonjour,

Je m’appelle Cathy Martineau. Je suis infirmière clinicienne à Info-santé et je suis étudiante à la maitrise en sciences infirmières.

J’ai décidé de m’impliquer comme ambassadrice pour CAP santé mentale puisque j’ai grandi auprès d’une maman qui était atteinte d’un trouble grave de santé mentale et qui n’avait pas obtenu l’aide nécessaire pour se rétablir.

Pendant de nombreuses années, mon père et moi étions dépourvus face à son état mental  et nous ne connaissions pas les ressources pour obtenir de l’aide à ce moment.

Mon souhait est que les membres de l’entourage d’une personne atteinte d’un trouble grave de santé mentale ne vivent plus cette situation.

À bientôt!

Joany Roussel

Diplômée en secrétariat en 2016, je suis maintenant adjointe administrative au garage d’une compagnie de transport. Je suis la troisième de six enfants et suis la seule fille. Dans la vie de tous les jours, beaucoup de choses m’intéressent, m’apaisent, telles que le chant, la musique, peindre, faire la cuisine. Je suis quelqu’un ayant une personnalité charismatique, persévérante, à l’écoute des autres et qui aime relever des défis.

J’ai décidé de m’impliquer dans cette cause puisque j’ai une certaine expérience avec les personnes atteintes de troubles de santé mentale. J’ai toujours pensé être seule à vivre avec quelqu’un qui n’allait pas bien et je pensais qu’il n’y avait aucune aide qui pouvait m’être offerte alors qu’en fait, il y en a. Je veux faire une différence en partageant mon histoire, mes expériences de vie qui pourraient amener quelqu’un à se reconnaître et lui faire rendre compte qu’il\elle n’est pas seul(e).

Je me suis donné comme mission de faire une différence, à ma manière, dans la vie des gens et de faire en sorte de démystifier les tabous de la santé mentale en parlant ouvertement de celle-ci.

Charlie Roussel

Je m’appelle Charlie Roussel, 26 ans et 3e enfant d’une famille de six enfants.

J’ai décidé de m’impliquer à la cause puisque j’ai un parent atteint de trouble de santé mentale et que je n’ai jamais eu accès aux ressources nécessaire pour cheminer comme il le faut.

Je veux faire savoir à ceux et celles qui sont dans la même situation que moi, qu’ils ne sont pas seuls, qu’il y a des ressources disponibles pour ces cas et que ces ressources peuvent les aider.

Je veux faire partie de la solution à ma façon et ainsi, faire connaître le plus possible le Réseau.

Au plaisir de vous faire découvrir mon petit chemin de vie!

À la prochaine!

Jade Gauthier

Aider sans filtre pour moi évoque l’entraide et la solidarité. C’est l’espoir de faire partie de la solution pour aider nos proches dans leur cheminement avec la maladie mentale. Parce que je sais que ça peut devenir épuisant, voir même décourageant de ne pas savoir quoi faire pour aider une personne qu’on aime.

Il y a 1 an, je n’ai pas su apporter le soutien nécessaire ni reconnaitre les signes qui auraient pu faire en sorte que mon oncle soit encore à mes côtés pour être témoin de ma vie. Je veux donc propager l’information au plus grand nombre de personne.

Je parle aussi en mon nom, mes proches ne savent pas toujours quoi faire pour m’aider. M’ouvrir face à mon anxiété sociale, mon trouble anxio-dépressif, l’abus de pouvoir que j’ai vécu et mes idées suicidaires a été un besoin parce que je voulais être authentique dans ma vie et sur mes réseaux sociaux.

Plus tard, je désire travailler en travail social ou en criminologie. Le milieu carcéral m’intéresse beaucoup et j’ai aussi envie de m’impliquer dans les écoles secondaires.

Ce qui est le plus gratifiant pour moi, c’est de pouvoir aider l’autre sans compter. J’avais donc envi de faire partie de l’escouade sans filtre pour partager mon histoire et pour inspirer les autres à aller chercher de l’aide pour leurs proches.
C’est d’abord et avant tout d’aller chercher de l’aide pour être en mesure de mieux aider notre proche!

Camélia Barber

J’ai été touché par la mission de votre organisation, et je crois qu’on ne parle pas assez des proches lorsque l’on parle de problèmes de santé mentales. Ça me fait donc un grand plaisir d’aider à promouvoir durant la semaine de sensibilisation de la campagne.

Emy Ehouarne

J’ai décidé de rejoindre l’escouade parce que je crois profondément en la valeur et à l’importance de soutenir les proches. Ayant moi-même vécu l’expérience de prendre soin d’un être cher, je comprends les défis et les besoins auxquels les proches sont confrontés au quotidien.

 

 

Si vous désirez vous joindre à l’Escouade sans filtre afin de faire une différence, communiquez avec nous : [email protected]

 

Section «Témoignages»

Semaine de la profession infirmière | Un message de Madison, ancienne ambassadrice de l’Escouade sans filtre

Madison travaille dans un CLSC et elle fait une différence auprès des familles qu’elles considèrent comme un levier important pour favoriser la demande d’aide des personnes vivant avec un problème de santé mentale.

Joany témoigne pour la Journée mondiale des troubles bipolaires

Fille d’une mère vivant avec un diagnostic de trouble bipolaire, elle nous partage un préjugé dont elle a longtemps souffert: celui d’être souvent associée à la maladie de sa mère. Au-delà des préjugés, Joany soulève l’importance d’aller chercher de l’aide pour soi, sans honte, lorsque l’on accompagne une personne vivant avec une maladie mentale.

Sylvain, mon parrain décédé par suicide le 21 mars 2019

Dans le cadre de la Semaine de prévention du suicide 2021

Témoignage de Jade, membre de l’entourage d’une personne vivant avec une maladie mentale

Mon parrain a décidé d’aller rejoindre le ciel le 21 mars 2019. C’est son choix, mais j’ai de la difficulté à l’accepter même après tout ce temps. Je suis parfois en colère, en colère qu’il nous ai laissé de côté. Je suis en colère qu’il me laisse vivre ma vie sans qu’il en soit témoin.  J’aurais été fière de lui raconter mes rêves. Il aurait été fière de moi. Je me sens parfois coupable, coupable de ne pas avoir détecté les signes qui m’auraient permis de le garder en vie. Et parfois, je me dis qu’il ne souffre plus donc je suis soulagée. Soulagée qu’il a enfin trouvé la paix.

On ne savait absolument pas qu’il n’allait pas bien. Il habitait loin, seul, dans les bois de Sainte-Agathe-des-Monts. Il s’est suicidé et on a aucune idée pour quelles raisons. Je ne sais rien. Je n’ai même pas pu aller le voir à l’hôpital une dernière fois.

Les signes, je les connais, mais jamais il n’a montré un signe ni même levé le bras pour demander de l’aide. C’est ce qui me rend particulièrement triste. On se sent impuissant. La veille de son geste fatal, il a écrit aux gens sur son Facebook si quelqu’un pouvait adopter ses chats, sans détails. Il vivait pour ses chats, il les aimait plus que tout au monde. Alors de voir ces quelques mots après son décès, j’étais fâché auprès des personnes qui avait eu son message. Si j’avais su, je l’aurais appelé ou je me serais rendu chez lui pour être certaine que tout allait bien pour lui.

Comme Flora le mentionne dans le balado, moi aussi « j’ai vécu quelque chose que je ne pensais jamais vivre! » Une douleur à l’âme, de la culpabilité plein le cœur. Je respecte son choix, mais je ne suis pas d’accord du tout. Il était aimé, mais on ne lui a pas assez dit.

Pourquoi ne m’a-t-il pas envoyé un mot, n’importe quoi? Je passe des nuits complètes à penser à ce que j’aurais pu faire pour le sauver. Je n’y peux rien maintenant. Je ressens un vide immense. Je suis allée chercher de l’aide le lendemain de son décès. Je savais que j’allais sombrer dans mes propres idées suicidaires et je ne voulais pas faire vivre un autre drame à ma famille. C’est important de tendre la main et de dire quand ça ne va pas. Étant une personne endeuillée par le suicide d’un proche, je sais que ça peut être lourd parfois, une tristesse qu’on est plus capable de gérer tout seul. Il existe des organismes prêts pour t’accueillir pour t’accompagner dans ton deuil. Ils sont là pour toi, leur écoute vaut de l’or.

En tant qu’homme dans la société dans laquelle il vivait, et dont je suis pourtant encore témoin, je sais à quel point les hommes ont peur de montrer leurs sentiments, leur souffrance et de parler de leurs bibittes négatives. Les femmes aussi, c’est tellement important d’en parler. Cela vaut pour les proches qui soutiennent une personne atteinte de maladie mentale et aussi aux personnes qui ne vont pas bien. Tes proches t’aiment et je te jure qu’ils préfèrent entendre tes problèmes que de pleurer ton départ. Mais j’ai décidé de parler, de prendre part à la discussion et de mettre en lumière la santé mentale. Je veux que la stigmatisation entourant la dépression et le suicide cesse et que les hommes et les femmes soient capables de parler sans se sentir faibles et jugés. Au contraire, c’est un signe de force et de courage.

Contenus complémentaires

Multimédias

Fier de faire une différence ! Conférence de Cathy Martineau, inf. B.Sc.

Fier de faire une différence ! Conférence de Cathy Martineau, inf. B.Sc.

Vidéo
Épisode 12 : La maladie mentale sans filtre
Balado

Épisode 12 : La maladie mentale sans filtre

Documentaire Garder le Cap

Documentaire Garder le Cap

Au Québec et ailleurs, on évalue qu’un jeune sur cinq a un proche atteint d’un trouble mental. Nous sommes partis à travers le Québec pour rencontrer trois de ces jeunes : Joany, Dave et Marie. CAP santé mentale a produit un documentaire qui vise à changer le regard de la société à l’égard de ces jeunes qui vivent avec une personne ayant avec un trouble de santé mentale. Réalisation par Maxime Pelletier-Huot avec la participation de Jean-Philippe Dion à la narration.
Vidéo
Fier de faire une différence!-Conférence Jean-Philippe Dion, porte-parole de CAP santé mentale

Fier de faire une différence!-Conférence Jean-Philippe Dion, porte-parole de CAP santé mentale

Depuis plus de 20 ans, Jean-Philippe vit avec une mère extraordinaire aux prises avec une maladie mentale. Il a choisi de faire une différence en s’impliquant à titre de porte-parole, car sensibiliser le public à cette cause bien personnelle est important pour lui. «En me préparant pour ces conférences, je me disais que j’allais pouvoir constater à quel point la santé mentale n’est plus un tabou chez les jeunes et à quel point les étudiant(e)s sont sensibilisé(e)s à cette fichue maladie. Je me suis trompé. On a encore du travail à faire pour que les jeunes parlent de leur état de santé, et que ceux qui les accompagnent pensent à demander du soutien. Non seulement les troubles mentaux représentent la première cause d’hospitalisation chez les 15 à 24 ans, mais ils sont aussi moins portés à aller chercher de l’aide professionnelle. L’aide existe tant dans les milieux scolaires que dans la communauté, mais il est difficile de faire connaitre les ressources me dit-on. Pour permettre à des personnes comme Cathy et Emmanuelle de cheminer dans leur rétablissement, il faut apprendre à faire équipe avec eux. Pour y parvenir, les membres de l’entourage doivent eux aussi apprendre à préserver leur équilibre et à ne pas avoir peur de poser des questions pour comprendre la maladie.»
Vidéo
Webinaires PositiveMinders | Modèle « garder le CAP » pour l’entourage

Webinaires PositiveMinders | Modèle « garder le CAP » pour l’entourage

Garder le CAP : un modèle québécois éprouvé pour les membres de l’entourage de 7 à 99 ans* - https://www.youtube.com/c/Schizinfo
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