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Les croyances démystifiées | Les couples et la maladie mentale

1. Le premier réflexe qui se présente chez le partenaire lorsque le (la) conjoint(e) est atteint de maladie est de vouloir le (la) quitter.
Faux. Le choix d’abandonner l’autre est difficile à faire. Il met en jeu le changement de valeurs auxquelles on veut croire et à partir desquelles on souhaite se réaliser. Par attachement, la plupart des conjoints se responsabilisent au-delà de leur limite. (Vivre avec une personne souffrant de maladie bipolaire, Louise Ranollo, Psychologie Québec, mai 2005)

2. Les gens ne peuvent en vouloir à leur conjoint puisqu’il n’est pas responsable de sa maladie mentale.
Faux. Il n’est pas rare d’en vouloir à l’autre de nous avoir entraînés dans une «autre vie» et de se voir confrontés à la souffrance. Plusieurs sentiments peuvent faire surface, tels la peur, la douleur, la peine mais aussi la colère d’une situation que l’on n’a pas choisie mais que l’on doit subir. Un phénomène humain fort compréhensible. (Vivre la maladie d’un proche, Christophe Fauré, article web, www.psychologies.com)

3. Les hommes sont plus ou moins enclins à prendre soin de leur partenaire qui a une maladie mentale.
Faux. Les femmes sont plus susceptibles que les hommes de s’occuper d’un parent (16 % comparativement à 8 %) alors que les hommes sont plus susceptibles de s’occuper d’un partenaire (39 % par rapport à 17 %). Aucune différence importante du point de vue statistique n’a été notée entre les hommes (23 %) et les femmes (34 %) quant aux soins offerts aux enfants. (Les aidants naturels au Canada informels ou membres de la famille, qui prennent soin d’une personne atteinte de maladie mentale, Santé Canada, mai 2004)

4. Les préjugés envers les personnes atteintes de maladie mentale s’estompent au fil des ans.
Faux. Les études suggèrent que les attitudes stigmatisantes publiques envers les personnes aux prises avec un trouble mental grave se sont empirées au cours des dernières décennies. Les conséquences du stigma sont grandes : moins d’embauche, moins d’avancement au travail, diminution de l’estime de soi, isolement social, non-observance aux traitements, etc. Il s’agit là d’un phénomène plutôt paradoxal lorsque l’on apprend que la prescription d’antidépresseurs a augmenté de 75 % au Canada de 1999 à 2004. (Rush, Angermeyer & Corrigan, 2005 et Québec Science, mars 2007)

5. Il est impossible de vivre sereinement avec un conjoint atteint de maladie mentale.
Faux. Une personne atteinte de maladie mentale peut se rétablir tout en vivant avec certains symptômes. Le rétablissement est le processus par lequel un individu rajuste ses attitudes, sentiments, perceptions et buts dans la vie, dans un contexte de découverte personnelle, de renouveau, et de transformation.* C’est donc dire que la relation de couple n’est pas exclue. (*Spaniol, 1994)

6. Les maladies mentales ne sont pas très courantes dans notre société.
Faux. Les troubles mentaux occupent le premier rang en importance des coûts directs en santé publique au Québec. Cet état de fait s’avère inquiétant et mérite qu’on s’y attarde puisque la prévalence des maladies mentales ne va pas en diminuant, bien au contraire. (Collection Mémoires & thèses électroniques, Université Laval, Hélène Boulianne)

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