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Une saine communication

Le 21e siècle est sous l’égide des communications, un univers fascinant puisque la technologie d’aujourd’hui nous permet d’entrer en relation les uns avec les autres, et ce, rapidement et en tout temps. Pourtant, « l’exercice de communiquer » demeure, pour plus d’un, un défi complexe et fastidieux. Les idées préconçues, les sentiments qu’éveille une situation et le manque d’habileté à communiquer peuvent être des obstacles importants à la relation que vous désirez établir avec votre proche et les autres membres de votre entourage.

Comment vous y prendre, quoi dire, quelle attitude adopter, que faut-il éviter ? Voici quelques pistes pour vous guider.

 

Quelles sont les règles d’or à respecter ?

À la base, rappelez-vous toujours que la communication avec votre proche peut être verbale (par la parole) ou nonverbale (par les attitudes et les comportements). De plus, lorsque vous communiquez avec lui, votre capacité à écouter est aussi importante que celle que vous avez de vous exprimer.

La qualité de votre communication est déterminée par deux grands facteurs :

  • la clarté de votre message ;
  • la capacité de compréhension de la personne à qui vous vous adressez.

Afin de créer un bon rapport avec votre proche, vous devez l’aborder d’égal à égal. Vous devez l’écouter activement, c’est-à-dire que votre attention vous permettra de reformuler ce qu’il vous dit. Par exemple, vous pouvez lui dire : « Si j’ai bien compris, ce que tu veux dire c’est… ». Cette façon de faire vous évitera d’interpréter ses propos. À partir de cette base, voici quelques règles essentielles.

  1. Choisir un lieu et un moment propice à la communication. Il faut favoriser un moment où vous avez la disponibilité et l’attention de l’autre. Il faut parfois convenir d’un rendez-vous pour vous assurer d’être entendu.
  2. Apprendre à se respecter. Cette règle fait référence au fait que vous devez être clair dans vos attentes et vos limites. Vous êtes aussi important que l’autre et, à cet égard, à titre d’exemple, vous pouvez interrompre une discussion si cette dernière s’envenime.
  3. Parler en utilisant le « JE » et non le « TU ». Le « Je » n’accuse personne ; il vous permet de partager ce que vous ressentez, éprouvez ou « Je crois que… », « Je ressens de… ». Cette façon de faire n’engage pas les sentiments de l’autre.
  4. Reconnaître le vécu de l’autre. Votre proche a son vécu, vous avez le vôtre. De part et d’autre, vous ressentez les choses différemment et, en ce sens, vous devez départager ce qui vous appartient et ce qui appartient à votre proche.
  5. Éviter les jugements, les accusations et les reproches. Dans la façon de communiquer, il faut éviter que vos attitudes fassent sentir à l’autre qu’il est inférieur ou qu’il n’est pas respecté dans ce qu’il vit. Faire la morale, donner des ordres, imposer des solutions, juger, blâmer ou interpréter sont des pièges qu’il faut éviter afin d’être vraiment à l’écoute de l’autre.
  6. Éviter d’accumuler. Il est important de partager ce que vous ressentez au fur et à mesure. Cette façon de faire vous évitera d’accumuler les rancœurs, les malentendus et les ressentiments. Lorsque les difficultés sont réglées rapidement, vous risquez moins de vous mettre en colère puis de le regretter.
  7. Éviter de devenir responsable des besoins ou désirs de l’autre. À moins d’une urgence, vous n’êtes pas responsable des besoins de votre proche. En évitant de faire les choses à sa place, vous l’encouragez à être autonome et à se prendre en main. Il est important qu’il perçoive votre relation comme étant égalitaire.

 

Comment dois-je réagir si mon proche ne veut pas me parler ?

Malgré vos tentatives de communiquer avec votre proche, il est possible que ce dernier refuse de vous parler. Malheureusement, vous ne pouvez pas le forcer à communiquer. En fait, plus vous allez insister, plus vous allez ajouter des obstacles à votre relation.

Reconnaissez-lui le droit de ne pas vouloir communiquer. Il est possible que votre proche ait de la difficulté à décoder les messages verbaux. Pour lui faciliter la tâche, il est important d’utiliser des phrases qui comportent un seul message. Par exemple : « Vincent, je veux que tu éteignes la radio ». Assurez-vous qu’il vous écoute lorsque vous lui parlez. Pour ce faire, établissez un contact visuel et au besoin, répétez patiemment ce que vous venez de dire. Vous devez vous efforcer de ne pas le critiquer.

 

Que dois-je éviter de faire ?

Il faut éviter de détourner la conversation, d’interrompre l’autre, de le contredire, le critiquer, le juger ou le menacer. Le principe de base de la communication est établi sur le fait qu’il faut minimalement deux personnes pour établir le contact ; il faut donc être à l’écoute et être prêt à la discussion. Plusieurs font semblant d’écouter, pensent à autre chose lorsque leur interlocuteur parle, voir même qu’ils sont déjà en train de chercher ce qu’ils vont répondre alors que la personne n’a pas fini sa phrase. Ces attitudes sont contre-indiquées pour établir un lien de confiance.

 

Comment parler de la maladie mentale de mon proche ?

Il est d’abord important de demander à votre proche s’il consent à ce que vous dévoiliez certaines informations sursa condition ainsi que les personnes à qui vous désirez les partager. Expliquez-lui les raisons qui vous motivent en lerassurant sur vos intentions.

Tout en le respectant, il est bénéfique de parler de la maladie mentale de votre proche. Cependant, vous devez faire preuve de discernement relativement à l’information que vous allez partager. Il vaut mieux s’en tenir aux faits et aux comportements que vous avez observés ; évitez d’analyser les sentiments de votre proche. Soyez vigilants, vous ne révélerez pas les mêmes informations à un voisin qu’à un membre de votre famille.

 

À retenir

La communication est un défi de tous les temps. Soyez indulgent envers vous-même et tentez de fonctionner dans une perspective de « gagnant-gagnant », c’est-à-dire d’établir un mode de communication qui est bon, tant pour votre proche que pour vous. Éléments clés : bon lieu, bon moment, respect des limites, le « je », reconnaissance du vécu de l’autre, attitude positive, un jour à la fois et responsabilités partagées.

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