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PÉRIODE
PRÉ-ASILAIRE [avant1845]
DES EXORCISMES AUX LOGES
Au
début du développement de la Nouvelle-France, la folie est
identifiée à une manifestation diabolique ou à une
punition de Dieu: on fait des exorcismes, on emprisonne, on exécute
ou on expatrie. Non dangereux, les fous sont gardés par les familles.
Au milieu du XVIIe siècle débute lhospitalisation des
«aliénés» par des communautés religieuses
soutenues en partie financièrement par lÉtat.
Dès le début du XVIIIe siècle, une évolution
économique difficile pour les familles incitera lÉglise
et lÉtat à créer des loges : des habitations
pour les aliénés près des hôpitaux.
À DROITE:
Oeuvre picturale
représentant un exorcisme.
Auteur inconnu.
Oeuvre ayant appartenu à James Douglas,
conservée à la Galerie historique
du Centre hospitalier Robert-Giffard
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MGR
DE ST-VALLIER (1653-1727) :
« Il se trouvait dans ce pays (de Nouvelle-France) plusieurs
personnes attaquées de folie.... Monseigneur (de St-Vallier)
voyant la peine des familles résolut de faire bâtir une
maison de force et y fit travailler avec tant dactivité
quen six mois elle fut en état dy mettre en sûreté
les plus furieux (...). »
(AHG-Q, Annales de lHôpital Général
de Québec, p.37 [1701-1721]
cité par André Cellard, Histoire de la folie au Québec
de 1600 à 1850, Montréal, Éditions du Boréal,
1991, p. 74).
Mgr.
de St-Vallier.
Archives de lHôpital
Général de Québec.
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DOROTHEA
DIX (1802-1887) :
Linfluence de cette Américaine a été
décisive pour que les fous sortent des loges et des prisons
québécoises.
Au XVIIIe siècle, elle sinforme sur le sort réservé
aux aliénés de tous les pays dOccident. Elle
intervient personnellement auprès des législateurs
et des gouvernants, jusquà ce quelle ait réussi
à leur arracher les réformes qui simposent.
Dorothéa
Dix.
Galerie historique du
Centre hospitalier Robert-Giffard.
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