DÉBUT DE LA PRÉRIODE ASILAIRE [1845]

L’ASILE: UN REFUGE POUR LES FOUS

Le nombre des aliénés augmente et l’établissement d’une institution spéciale devient une nécessité. La solution: un refuge pour les fous, loin des tensions familiales, à l’écart de la ville.

En 1845, L’Asile provisoire de Beauport est créé. En 1850, il reçoit le nom de Quebec Lunatic Asylum qui deviendra en 1865 l’Asile des aliénés de Québec. Celui de Saint-Jean-de-Dieu est inauguré en 1876.

La création des asiles vise à améliorer les conditions des aliénés tout en cherchant à les guérir. Cela répond à une demande des familles: celle d’une prise en charge communautaire de la folie.

À DROITE:
Asile provisoire de Beauport (Gravure)
Archives de la Galerie historique du
Centre hospitalier Robert-Giffard





  
Docteur James Douglas (1800-1886) :
Ce médecin écossais comprenait le désarroi des familles et la nécessité de traiter les aliénés dans une institution convenable. En 1845, il fonda l’Asile provisoire de Beauport, avec deux associés: les docteurs Joseph Morrin et Charles Frémont.

Dr James Douglas
Archives de la Galerie historique du Centre hospitalier
Robert-Giffard
  


  Qui est le fou ou l’aliéné?
Le fou ou l’aliéné est celui dont l’altération des facultés de l’esprit est suffisamment grave pour que les proches de la personne atteinte ou la société jugent bon d’intervenir, avec ou sans consentement, soit pour la protéger d’elle-même ou se préserver eux-mêmes, soit tout simplement dans le but de guérir.

D’après André Cellard, Histoire de la folie au Québec de 1600 à 1850, Montréal, Éditions du Boréal, 1991, pp. 43-44.

Gravure d’Ambroise Tardieu
intitulé «Le gilet de force»
Études cliniques d’Esquirol, parue dans Laignel-Lavastin, M. et J. Vinchon,
Les Malades de l’Esprit et leurs médecins du XVIe siècle au XIXe siècle,
Paris, Éditions médicales Norbet Maloin, 1930, p.316.