PRÉRIODE ASILAIRE [1893-1960]

DE L’ASILE À L’HÔPITAL

À la demande du Gouvernement du Québec, des communautés religieuses acceptent de s’occuper de la presque totalité des asiles dans un esprit d’abnégation et de dévouement.

La perception de la folie change. En 1914, l’Asile des aliénés de Québec devient l’Hôpital St-Michel-Archange. Les médecins s’orientent de plus en plus vers un traitement médical de la maladie mentale. Ils utilisent des «thérapies» tels l’électrochoc et la lobotomie.

Dans les années 1950 apparaissent les neuroleptiques qui freinent l’expansion incontrôlable des asiles et permettent à plusieurs patients de retourner dans leurs familles. Ces médicaments ne guérissant pas, les familles se retrouvent avec des personnes qui ont encore clairement besoin de soins.

À DROITE:
L’Hôpital St-Michel-Archange
Statue et institution
Photographe : W.B. Edwards.
Archives de la Galerie historique du C.H. Robert-Giffard





  
Achat d’un asile par une communauté religieuse à Québec:
« Quand sonna 1893, ce fut, à la chambre et dans la presse, une mêlée générale qui eut pour dénouement l’achat de l’Asile par les Soeurs de la Charité de Québec, au montant de $ 425,000.00. Le contrat fut signé à la Maison-Mère, le 7 avril 1893, à 10. 30 heures du soir, pendant une impressionnante tempête de tonnerre. Dès le lendemain, les premières religieuses arrivèrent à l’Asile pour prendre soin des 956 pensionnaires qui y étaient détenus (...). La nouvelle administration fut placée sous le patronage de St-Michel-Archange. »

Source: Galerie historique Centre hospitalier Robert-Giffard, À la faveur d’un centenaire une porte close
s’entr’ouve, Album-souvenir (1849-1949).


Illustration de Pierre Thériault.
Achat de l’Asile des aliénés de Québec par une communauté religieuse. Source : Archives de la Galerie historique C.H.R.G.
  


  Les neuroleptiques :
« Il fallait voir certains malades sortir de leur torpeur, de leur
monde intérieur dans lequel ils s’étaient enfouis depuis des années, écrire à leurs familles complètement stupéfaites qui nous demandaient des explications sur ce changement subit et cette atmosphère de calme maintenant observée dans les salles de malades auparavant en état d’agitation. »

Source : Centre hospitalier Robert-Giffard. Témoignage.
La lobotomie est une incision de tissus cérébraux par une chirurgie du cerveau.
L’électrochoc consiste à administrer des décharges électriques en des points précis du cerveau.


Intervention chirurgicale : lobotomie.
Photographe : W.B. Edwards.
Source : Archives de la Galerie
historique du C.H. Robert-Giffard.