PÉRIODE 1970 ET PLUS

CRISE ET CHANGEMENT

Les années 1970 amènent une crise de la
psychiatrie québécoise et une désinstitutionnalisation. Cela occasionne un retour d’une bonne partie des malades psychiatriques dans leurs familles sans que soient offerts des services adéquats dans la communauté.

Le concept de maladie mentale change. Le terme de santé mentale est adopté par l’État. Les problèmes de santé mentale relèvent du domaine du ministère des Affaires sociales. Celui-ci publie, vers la fin des années 1980, une Politique de santé mentale dans laquelle est offert un programme de soutien aux familles : le répit-dépannage.

À DROITE:
La désinstitutionnalisation a augmenté le nombre d’itinérants au Québec, en plus d’occasionner le retour des malades psychiatriques dans leurs familles.

Itinérant.
Photo: François Lessard
Fonds du ministère des Communications
Archives nationales du Québec à Québec




  
Le phénomène de la désinstitutionnalisation:
« En 1860, il y avait aux États-Unis 8,500 patients psychiatriques
hospitalisés. Un siècle plus tard, soit en 1955, leur nombre atteignait le sommet de 535,000. En 1985, ils n’étaient plus que 116,000, soit une baisse de 80 %.

Au Québec, l’Hôpital St-Michel-Archange comptait, en 1962, un sommet de 5,167 malades hospitalisés et le Centre hospitalier Robert-Giffard, dont il est issu, conserve moins de 1,700 lits actuellement et probablement autour de 1,200 à l’aube de l’an 2000.»

Xavier DE VRIENDT, m.d. psychiatre, «L’hôpital psychiatrique à l’aube de l’an 2000».

Synergie, vol. 6, no. 1, avril 1994, p. 2.

Archives cliniques du C.H.R.G.. Roy 1993.
Graphique réalisé par le Dr. André Villeneuve,
Clinique Roy-Rousseau.

  


  La Politique de Santé mentale et les familles :
Les familles se sont impliquées dans l’élaboration de la Politique de Santé mentale. Leur influence occasionnera l’implantation d’un programme de soutien aux familles : le répit-dépannage.

Son but est d’éviter l’épuisement physique et émotif des pa-rents de la personne atteinte en leur permettant de s’évader de la maison pendant quelques heures ou quelques jours par mois tout en recevant du support.



Reproduction de la page-couverture
du cahier de présentation de la
Politique de santé mentale,
publié par le Gouvernement du Québec.