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La maladie mentale, une maladie d’exception

Québec, le 8 octobre 2003 – Notre société évolue. Je crois que, malgré quelques accrocs ici et là, nous allons dans la bonne direction, puisqu’il y a un effort collectif qui nous permet de croire que l’ensemble de la société veut faciliter l’intégration des gens que l’on dit « différents ». Des pas, des actions importantes ont été réalisés afin que l’ensemble des citoyens perçoivent positivement les personnes qui ne correspondent pas aux critères standards de notre société moderne. Aujourd’hui, nous parlons ouvertement de déficience intellectuelle, d’homosexualité, d’handicap physique, du sida, et encore… Mais qu’en est-il de notre ouverture à la maladie mentale?

Après 12 années de travail au sein de la FFAPAMM à représenter les 42 associations de familles et amis des personnes atteintes de maladie mentale, je constate que les familles sortent de plus en plus de l’ombre. Elles osent davantage venir chercher de l’aide, mais un fait demeure, la maladie mentale est encore tabou. Le désarroi, l’impuissance, la culpabilité et la gêne sont toujours présents. On craint d’en parler à nos amis, à la famille, aux collègues de travail. Pourquoi? Parce que parler de maladie mentale c’est difficile, méconnu, à la limite exceptionnel, et on a surtout peur d’être jugé par cette société qui évolue…

Jour après jour, je me questionne sur ce qu’il faudrait inventer pour arriver à faire tomber les préjugés. Jour après jour, je me demande de quelle façon nous devrions aborder la société pour la rendre plus accueillante face aux personnes atteintes de maladie mentale et leurs familles. Je vous transpose la question afin que vous puissiez m’aider à faire évoluer notre société.

En cette semaine de sensibilisation aux maladies mentales, je me permets d’inviter chaque citoyen, l’espace de 2 minutes, à se mettre dans la peau d’un parent qui vient d’apprendre que son fils est atteint de schizophrénie. Votre ouverture et votre empathie pourront-elles lui permettre de s’exprimer librement sans peur d’être jugé? Croyez-vous que ce parent peut vivre une détresse importante et qu’il a besoin d’aide pour apprendre à composer avec cette nouvelle réalité? Vous saurez sans aucun doute trouver les bonnes réponses.

Au nom de toutes les familles et des amis des personnes atteintes de maladie mentale, je vous remercie, cher lecteur, pour l’effort individuel que vous venez de faire. Bientôt, grâce à vous, et je l’espère sincèrement, la maladie mentale ne fera plus partie de la liste d’exception. Puis-je vous compter parmi nos alliés pour faire la guerre aux préjugés?

Hélène Fradet, directrice
Fédération des familles et amis de la
personne atteinte de maladie mentale (FFAPAMM)

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