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Histoires de familles: 1987-1988

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1987

Dès janvier, l’organisme mobilise ses membres pour présenter le 11 février 1987 un mémoire au Comité de politique en santé mentale du Québec. Les associations-membres font entendre une voix plus forte, parce que provenant de plusieurs régions du Québec.

Lors de la présentation devant le comité, il est entre autres question de la terminologie utilisée dans la politique de santé mentale, du manque de coordination et de collaboration entre les institutions, du suivi dans la communauté, de la mission des centres de crise et bien sûr des besoins des familles et de leur proche avant, pendant et après l’hospitalisation.

Il y a trois rencontres du conseil d’administration. Outre la préparation du mémoire, on y discute d’un changement de dénomination sociale de la Fédération et de la diffusion de L’Espoir, le premier journal de l’organisme.

Mais on voit aussi apparaître les premiers contacts avec d’autres organisations : Les amis canadiens des schizophrènes, l’Office des personnes handicapées du Québec, le National alliance for the mentally ill.

L’assemblée générale annuelle a lieu le 6 juin 1987, à Montréal et, à part une nouvelle trésorière, les officiers élus l’année précédente demeurent en poste.

On commence à se questionner sur le mandat des CLSC de s’occuper de maladie mentale et hop!, on se prépare à présenter un autre mémoire, cette fois-ci dans le cadre du projet de politique de santé mentale pour le Québec, tel qu’énoncé dans le rapport présidé par le Dr Gaston Harnois et rendu public le 30 septembre 1987.

1988

C’est le 12 janvier 1988, à Québec, que la Fédération présente son mémoire à la Commission parlementaire des affaires sociales, présidée par Mme Thérèse Lavoie-Roux, alors députée de l’Opposition. À cette occasion, Mme Lavoie-Roux incite les représentants de la Fédération à poursuivre leurs revendications, modifiant une phrase déjà célèbre en disant : aujourd’hui, ce sont les familles qui crient au secours!

De l’avis des associations-membres, le rapport du Comité Harnois est une étape importante dans l’histoire du traitement de la maladie mentale au Québec. La Fédération donne son assentiment à l’ensemble des recommandations du rapport et formule quelques remarques et recommandations en regard des points suivants : l’accroissement des ressources disponibles pour les personnes atteintes, l’accessibilité des services professionnels aux personnes atteintes où qu’elles soient : dans la famille ou en logement, la répartition équitable de budget et le financement adéquat des associations et de la Fédération.

À part l’assemblée générale annuelle, tenue le 10 septembre 1988, à Québec, où les officiers élus l’année précédente demeurent en poste, il n’y a pas de rencontres officielles de l’organisation. Il y a bien l’envoi des premières Nouvelles de la Fédération, en mars 1988 ainsi que des rencontres avec les représentants de l’Association des centres de services sociaux du Québec (avril 1988) et de l’Association des psychiatres du Québec (octobre 1988), mais les associations-membres ne se rencontrent pas officiellement.

Je me permets d’ouvrir ici une parenthèse, pour décrire l’aspect « particulier » de ces rencontres. Les participants y assistent bien souvent à leurs frais, préférant partir très tôt le matin et rentrer très tard chez eux le soir, plutôt que de défrayer les coûts de l’hébergement. Autrement, ils demeurent les uns chez les autres ou chez leur propre parenté.

Quant au déroulement des rencontres, c’est de la haute voltige. Chaque rencontre compte de nouvelles personnes, qui se présentent… et y ajoutent une « brève » histoire de leur association. Les réunions commençant tard (les gens arrivent directement de leur région d’origine) et finissant tôt (les gens retournant à leur région d’origine), il n’est pas rare de travailler sans arrêt, de 10 h à 15 h, avec un petit lunch qu’on prend la peine de commander pour tout le groupe avant la rencontre (les rôtisseries font des affaires d’or!).

Si on ajoute les différents niveaux de compréhension des enjeux, les rivalités inter-régionales, les opinions parfois divergentes sur les alliances « politiques » de la Fédération naissante, on peut imaginer le degré de fatigue (de découragement?) des gens à la fin de telles rencontres. Mais, heureusement, on y trouve aussi de solides contacts, la réassurance que nos efforts ne sont pas vains… parce qu’ils sont semblables, d’une région à l’autre.

Enfin, il y a toujours l’attente d’un financement de base décent… et récurrent, que nous avons tous en commun. Sans parler de celui de la Fédération, qui fonctionne alors sans aucun support financier.
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1986
Textes: André Forest, directeur de l’APPAMM-Estrie, membre fondateur et administrateur de la FFAPAMM.

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